Je cours après les heures de travail. Je suis déclassée. Je suis sidérée de la façon dont on défonce mon boulot. On me dit : tu laisses tout comme ça et tu t’en vas. On me dit qu’on n’a plus besoin de moi. Ce n’est pas possible une chose pareille. Je pars. Après on me propose de faire le ménage de l’agence dont je gérais les comptes… Je l’ai déjà dit tout ça, il faut croire que ça me rend tarée. J’ai des semaines sans rien. Je m’enveloppe dans une couverture avec la chatte et j’attends que le temps passe. J’attends que le COVID passe et que l’autoritarisme sanitaire nous lâche la grappe. Je suis mortifiée. Je suis bléssée à l’âme. Je pense savoir pour qui voter. Quelqu’un qui ne servira à rien.