Dans l’ennui se tapit
Satan
J’ai la même rage que Miles Davis
quand je te Blow !
Je cherche une chanson
quand je rentre tête ivre
dans les bruits qui résonnent
aux colonnes de la cour.
Je me soigne sans bruit
je marche sur les pointes
j’attire la nuit à moi
je voudrais qu’elle dure et s’étende
et qu’il naisse une suite au héros de mon corps.
J’ai vu Marseille avec une belle fille, c’était bien.
Le soleil s’était caché et les marseillais aussi, à cause du temps gris.
Nous étions seules sur nos transats quand le ciel finit enfin par nous le céder.
Au moins… t’aurais-je habitée ma solitude.
J’en aurais fait la mise en scène, j’en aurais tissé l’apparat.
Je t’aurais vêtue solitude de mon reflet dansant dans le miroir.
Je t’aurais maquillée et parée comme une idole.
Je t’aurais aimée toi seule
avec beaucoup d’alcool.
Meurtrir des amours, qui m’aimaient même malade
Abimer, infidèle, jouir de mille tocades,
hommes désirés, possédés et frappés,
amourachés farouches battant comme des chamades,
avec qui je dansais des tangos endiablés
pour partir plus loin, en grossières passades,
inciser de mes mots leurs silences blessés.
Et mon oeil brutal dans son cerne violet
regardait sans les voir leurs larmes de nouveaux-nés
C’est une affaire en or, caressante à souhait,
un coeur gros comme ça qui se vend quand tenté,
un corps de tigresse aux poisons éreintés,
une griffure obscène, une plainte en pointillé
Et systématique tox et manipulation jex
je piétine sous cape et capitulant tard, je laisse dans mon sillage
un vilain petit carnage
un grand silence d’amour
un sentiment tout gourd
qui ne veut plus ricane
et cherche le blanc du lait