TitaBlogskaïa

Archive for février 2020|Monthly archive page

A genoux

In Uncategorized on 22 février 2020 at 2:56

Revenant de toi à 23 heures je me suis couchée de l’après-midi crapuleuse et du vin et de tout ce qu’on s’est dit agenouillés l’un à l’autre. Dis moi, répète ce que tu m’avais dit et que j’avais oublié parceque ce n’était pas le moment. Maintenant tout est clair comme une deuxième fois et je te veux bien, je te veux sans la douleur des entournures et des choix bruyants qui ne servent à rien.

Patrice le Septime

In Uncategorized on 22 février 2020 at 2:21

Je tiens ma ligne de conduite comme ceux qui conservent leur amante historique.

Tu m’auras au revers de l’ensemble et on s’en accomodera. Surtout ne change rien de la vie acquise et des enfants qui dorment dans cette odeur du matin. Je suis auprès du chauffeur dans ce bus vide, vétue de cette capuche oùt tu viens me démasquer pour rien. Les vacances seront. Les enfants sont des filles et combien je t’admire leur coltine et d’en faire des femmes. Combien tu me manques.

Bullet

In Uncategorized on 12 février 2020 at 1:42

Je n’ai plus le choix. Si tu es comme celà et que nous nous entendons bien, je te prendrai. Pas tout au pied de la lettre, ce serait trop carabiné. Contente toi de me prendre et dans l’immense plaisir qui en surgirait.

Que la chair exulte

In Uncategorized on 12 février 2020 at 1:32

Au début, était la chair vierge. Mon corps se fourbissait d’elle. A quinze ans j’étais l’athlète aux cuisses pleines, au soufffle qui exulte, à la sueur des ados, au petit short rouge. Je prenais tous les risques, je tirais sur le joint, je prenais tous les sons d’appeaux pour mes maris futurs. Je n’avais même pas encore touché à un amant. J’avais un vélo et je faisais du ski avec un fuseau qui me rendait élégante sur les pistes. Ce soir j’écoute le frison de mes poils sur les cuisses.

Fame

In Uncategorized on 12 février 2020 at 1:17

Moi j’ai faim. Ca ne se dit pas parcequ’il y a tellement de pauvres. C’est indécent. Je sais bien de quelle faim je parle. Celle qui renacle et qui me fait dire au moins un truc chaque jour, une photo, un mot, un message, une envie de te voir apparaître. J’ai tellement flirté avec le dégoût de la bouffe et de la gastronomie, j’ai tant zappé les Master Chefs et leurs recettes, oublie. Je ne mange rien, je vole. Je suis plus légère que toi, je monte les marches du métro quatre à quatre et toujours plus haut, ça me rend high.

Ajout de titre

In Uncategorized on 12 février 2020 at 12:57

J’ajoute le titre de femme superbe, celui de celles qui montent leur boîte parceque le marché ne veut plus d’elles après 50 ans. Celui de femme radieuse parcequ’elles ont déjà enfanté et que cela leur suffit bien pour n’envisager plus que le plaisir. Celui des oubliées du Botox et du rafermissement obligé, et du yoga et des légumes verts broyés au matin dans un shaker.

Antoine

In Uncategorized on 12 février 2020 at 12:39

Mon frère chéri me l’avait dit : « Quand tu écris, tu es too much, tu fais flipper, tu envoies des lettres non calibrées, des geysers, tu vas en chier, personne ne te comprendra ».

Cours Berriat – Grenoble

In Uncategorized on 12 février 2020 at 12:21

Je reviens souvent à Ziggy Stardust, ce soir « Five Years, that’s all we got ». Tu n’aimes pas Bowie parcequ’il était de ton frère et de sa meuf, c’était Franck Zappa, symphonies et l’héroïne. Toi, tu te battais contre sa came, tu souffrais et je ne comprenais ce que tu voulais, ni ce que tu aimais, comme musique. Je te connais peu et mal mais je sais. Toi tu as les mots. Tu m’aurais retournée comme une tortue qui se serait appelée Rosalie. On aurait pû s’écrire par centaines des pages qu’on aurait cramées au moindre séisme. Avec toi, je me serai engueulée, nous nous serions fait un mal de chiens.

Call Me

In Uncategorized on 11 février 2020 at 11:53

Te parler ne se passe pas comme ça. C’est pas donné. Nous parler vient de loin, à l’époque on l’apprenait aux dépends de la bande de copains et on avait déjà peur. On se regardait à travers des pochettes de disques comme « Meat is Murder ». Et je te trouvais fin et sarcastique et aussi cynique. C’était la mode du noir, de l’outrance et des yeux charbonneux. Aussi tu baisais ma meilleure amie qui était cette fille, la plus brillante et bourgeoise que j’adorais. Je crois que je t’en ai voulu. Je ne me sentais pas à la hauteur et je pensais que tu me trouvais dinde, trop convoitée par d’autres pour l’être de toi. Je voulais t’écrire alors me voilà. Viens on se parle. Toute la pulpe et toute l’eau de ce que je veux te dire à l’oreille et sur la peau ne passera jamais vraiment sur le réseau instantané, répétitif et idiot.

En attendant mars

In Uncategorized on 5 février 2020 at 1:37

Je suis toute jeune ce soir quand je pense à toi que je verrai jeudi. Je scintille de savoir que je peux enfin parler d’égal à égal, quel soulagement. On ne se laissera pas. Dis moi que tu seras aussi brillant que moi, je te cherchais, tu me rabroueras, tu me demanderas de faire des efforts pour être plus claire, tu me marqueras à la couture, tu me diras « non », tu tiendras mes mains qui tremblent, tu me feras un baiser qui tuera ma violence et tu diras que ce n’est plus nécessaire. Viens dans mon lit dont j’ai changé les draps. Viens parceque je tremble et que ça fait trop longtemps. Viens dans mon joli corps que j’ai gardé de la fletrissure et des mains sales. Viens avec notre entente de tête comme un bélier.