Je suis allée chez Elise au salon de coiffure pour qu’elle prenne soin de moi. Elle aussi avait pris un sacré coup de vieux, elle était amaigrie et volubile. On lui a volé sa fille. Elle a perdu le contact avec cette adolescente revêche manipulée par la vie matérielle et un père moyenâgeux. Elle tournoyait autour de ma crinière fatiguée et la soulevait pour tailler toute une masse de cheveux qui tombaient comme des traits de châtaigne. Je n’avais rien à faire alors je me suis laissée aller dans le fauteuil massant et dans le flot de la radio, des chansons qu’on connait tous et qui nous lient. Ce luxe a un prix. Ce soir tout le monde m’a dit que j’étais jolie. Pour gagner de l’argent, il faut en dépenser. Pour avoir de vrais amis, il faut bien les aimer. Leur amitié me revient sous des formes multiples. L’amour bien planté est bon pour le karma. Hier j’étais en forme dramatique du genre à rentrer en pleurant de ne pas savoir me défaire d’antiques histoires d’amour. Je me suis couchée un peu tard sans rien tirer de mon pis.
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Des bourreaux
In Uncategorized on 27 septembre 2019 at 3:06Je me bats encore quant tu disais que j’étais une pute dans la péniche où tu m’avais enfermée. Je me bats encore quand tu m’envoyais toute la nuit des messages horribles. Je me bats quand tu m’ignores alors qu’on s’est tant aimés. Je me bats pour survivre à ton glorieux mariage, je me bats pour faire comme si rien n’était dans ma vie, ce carnage, je me bats pour faire semblant et que tout soit normal.
Morning after
In Uncategorized on 26 septembre 2019 at 2:00Après cette émotion, il n’y aura pas de suite. Ce sera donné aux oiseaux de Paris au matin. Corneilles aux cris glauques, pigeons des poubelles, moineaux mourants. Je marche vers le métro pour revenir de notre nuit dont je n’ai même pas le numéro. Mon ventre est encore tendu de notre tressaillement et de nos jambes qui aboyaient. Personne ne le sait dans la rame, je suis la seule à savoir que je t’ai connu.
Amour étrusque
In Uncategorized on 26 septembre 2019 at 1:43Hier, j’aimais un amant beau comme un étrusque. Ses épaules droites, son buste impérieux, ses cuisses rondes et musclées, ses mollets tendus par la cavale précipitaient ma caresse vers son ventre doux au nombril profond et à l’offrande simple de son sexe.
Ritournelle
In Uncategorized on 26 septembre 2019 at 1:21C’est toujours pareil avec toi. On met des minutes à se rapprocher et finalement tu me laisses rentrer seule à deux pas de ta rue. C’est moi qui passe une attention et le temps dingues d’essayer de comprendre comment tu fonctionnes. Ce n’est pas juste d’être mal aimée comme ça. Ce n’est pas juste que l’amour n’existe pas alors que j’ai tout fait en son nom.
Nabot
In Uncategorized on 22 septembre 2019 at 5:40Ici je peux tout dire, je déteste l’outrance mais quand même, je trouve qu’on ne lit pas grand chose de subversif. Par exemple je ne lis rien à propos de ton cœur. Il faut reconnaître que tu t’es bien gardé de le corrompre soit disant, de me l’ouvrir, alors que je battais comme lui. Quel temps perdu et quel plaisir as tu pu prendre à nous séparer alors que nous étions en train de nous entendre. Tout sifflait, on avait pris de la vitesse, il était temps de faire preuve de courage. Dans la vraie vie je te casse la gueule et je défais les mensonges sur lesquels tu m’avais assise pour me mieux me prendre.
Je ne crois pas au Phénix
In Uncategorized on 22 septembre 2019 at 5:03Il n’est jamais tard pour dire à quel point je m’ennuie de vous. A quel point je suis déçue. Et combien je refuse de passer de votre genre à l’autre qui est le mien. Ce n’est pas une solution. Je voudrais qu’on répète encore une fois et ne pas me sentir attachée comme une bête stupide et qui se cabre. Je suis tellement proche de vous que vous m’ignorez. Je sais tellement de choses sur vous que vous m’anéantissez promptement pour renaître de vos cendres fades et comme on dit « que vous refassiez vos vies ».
Ta mère me dira alors pour t’excuser du désastre : « Il t’a oubliée ».
Glitter and poetry
In Uncategorized on 18 septembre 2019 at 12:12Quand je propose une chanson qui me touche, personne ne like sur FB, tout le monde reste genre. Moi j’aime bien les poètes, je suis une midinette, je les écoute en boucle, je me souviens de leurs paroles et quand je me lève le refrain qui me hante naît à ma bouche, quand je tousse au matin et que je m’ébroue dans ma baignoire sabot, quand je démêle mes cheveux trop longs à coups de spray Schwarzkopf Gliss, huile de soie et combien je tousse et comme je secoue ma crinière.
A déglutir
In Uncategorized on 17 septembre 2019 at 10:58Maintenant que tu t’es marié, je me demande si je ne vais pas mieux. Ça me fait un peu le même effet que lorsque je passais le relais à une athlète. Tu as bien le droit d’être heureux, sur les fondations de ta nouvelle vie puisque c’est ensemble que nous les avons consolidées, souviens toi, tu étais à la rue. Tu m’avais dit » Tu me penses capable de jouir de ma nouvelle situation avec une autre que toi ? Alors que c’est grâce à toi que je me suis sorti de l’ornière et que je me suis rétabli ? Tu m’imagines faire ça ? ». Il semble que oui, tu l’as fait. Bref, on s’en fout. Je dis toujours ça quand le sentiment d’injustice m’ôte les mots de la bouche.
Soie 52
In Uncategorized on 10 septembre 2019 at 12:3352 ça ne me dit rien à part ce groupe que je n’aimais pas trop et le bombardier
52 c’est la Marne +1, un Pastis mal calculé, un âge qui commence à dévaler
52 c’est heureux d’y être arrivée et j’ai beaucoup à faire
C’est mon anniversaire !