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Archive for juillet 2012|Monthly archive page

Smoke gets in your eye

In Uncategorized on 18 juillet 2012 at 12:06

Smoke gets in your eye

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Nadie piensa en mi

In Uncategorized on 12 juillet 2012 at 11:44

Pienso que en este momento
tal vez nadie en el universo piensa en mí,
que solo yo me pienso,
y si ahora muriese,
nadie, ni yo, me pensaría.

Y aquí empieza el abismo,
como cuando me duermo.
Soy mi propio sostén y me lo quito.

Contribuyo a tapizar de ausencia todo.
Tal vez sea por esto
que pensar en un hombre
se parece a salvarlo.

Roberto Juarroz (1925-1995)Poésie verticale (Poesía vertical, 1958) – Traduction de Roger Munier

Noeud

In Uncategorized on 12 juillet 2012 at 11:33

Cette petite complicité tordue qu’ont les hommes entre eux, que je partage et qui me révulse, à propos des femmes, qui passent.

Frimer avec Fernando

In Uncategorized on 5 juillet 2012 at 11:35

Ajourne toute chose. On ne doit jamais faire aujourd’hui ce qu’on peut aussi bien négliger de faire demain.
Il n’est même pas besoin de faire quoi que ce soit, ni aujourd’hui ni demain.

Ne pense jamais à ce que tu vas faire. Ne le fais pas.

Vis ta vie. Ne sois pas vécu par elle.
Dans la vérité et dans l’erreur, dans le plaisir et dans l’ennui, sois ton être véritable. Tu n’y parviendras qu’en rêvant, parce que ta vie réelle, ta vie humaine, c’est celle qui, loin de t’appartenir, appartient aux autres. Tu remplaceras donc la vie par le rêve, et ne te soucieras que de rêver à la perfection. Dans aucun des actes de la vie réelle, depuis l’acte de naître jusqu’à celui de mourir, tu n’agis vraiment : tu es agi ; tu ne vis pas, tu es seulement vécu.
Deviens aux yeux des autres un sphinx absurde. Enferme-toi, mais sans claquer la porte, dans ta tour d’ivoire. Et cette tour d’ivoire, c’est toi-même.
Et si l’on vient te dire que tout cela est faux, est absurde, n’en crois rien. Mais ne crois pas non plus ce que je te dis, car on ne doit croire à rien.
Méprise toute chose, mais de façon telle que ce mépris ne puisse te gêner. Ne crois pas que ton mépris te rende supérieur. Tout l’art du noble mépris est là.

Fernando Pessoa – De l’art de bien rêver (Maneira de bem sonhar)

Craving

In Uncategorized on 5 juillet 2012 at 12:14

L’été est là mais je ne le sens pas. Il faudrait pour danser attendre samedi soir. Il faut se poster aux terrasses avec les jambes nues. Il faut les copains pour battre le fer, que l’information cesse, quitter cette guérite.

Le solde est déjà consommé, il reste l’apnée du compte, la poire pour le congé payé, l’expiration de boire retenue en terrasse, toute cette petite misère d’être parisienne, cette soif de vouloir  la nuit et de rentrer si floue.

Delphine

In Uncategorized on 4 juillet 2012 at 11:46

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Je lisais ce bouquin de Delphine de Vigan (quel beau nom tout de même) « Les heures souterraines » et j’ai trébuché plusieurs fois dans le métro, à Opéra, à cause de ma cheville en mousse et puis à Malesherbes sur le trottoir défectueux. On m’a demandé si j’avais pleuré de la lire. Non, je me suis habillée d’elle et cette fin n’en valait pas la peine.