Je regardais les femmes supposées de mon âge dans la rue et dans le métro et dans mes traverses et je me demandais si elles s’en sortaient. Toutes sortes de femmes. Celles qui ont du blé et qui fondent sur leur visage et leurs sacs à mains, celles qui s’enveloppent dans leur tapis de yoga et misent sur la piscine, celles qui s’abandonnent au vin blanc, celles qui s’enferment chez elles à regarder du porno. Celles qui ne font vraiment plus rien, cachées. Celles qui se défoncent pour d’autres causes et deviennent grises comme des camées. Celles qui font de la mosaïque comme Mona, celles qui se relèvent de cancers comme Marion, celles qui retombent amoureuses comme Marie, celles qui écrivent des poèmes comme Fathia. C’est tellement long la vie d’une femme.