J’ai envie d’être réduite au mininum. Surtout pas de matériel, de trucs. En réalité, je reviens à mon extase mystique de mes onze ans, quand je vivais en Iran. Mon petit frère avait bazardé toutes mes affaires dans le caniveau, tous mes jouets, mes bidules mais je ne lui en ai jamais voulu. Au contraire, il m’a soulagée du matériel. J’ai ressenti une grand joie d’avoir tout perdu. Ce qui compte le plus pour moi ce sont les photos et les images. J’ai vécu une expérience mystique. Ma grand-mère paternelle, Rosine, m’avait interrogée sur ce que je voulais faire de ma vie, je lui avais répondu que je voulais entrer dans les ordres ou être actrice.