Je vais tous les jours au café. Là est véritable ma vie, dans l’unique tribune du peuple.
Ailleurs je gagne ma vie, je désespère, après je me retrouve, j’ai le coeur plein de vie, je prends des RER, je traverse des banlieues acoudée à la fenêtre, je fais comme si tout allait bien, j’embauche, je trie, je classe, je fais de jolis comptes, je livre des poubelles, je nettoie, je souris.
Plus je vieillis plus j’écris comme Léo Ferré.