Je n’ai rien écrit depuis le feu de juillet quand je t’ai quitté, toi Septime de mes jeunes années. Quand tu es parti en famille cramer l’été.
Je n’ai rien dessiné ni peint depuis qu’on s’est rencontrés, Toi nouveau dont je n’avais même pas idée de la gueule, rencontré sur FB et là tout d’un coup dans l’écume autorisée des bars de Paris l’été. L’été c’était bien. Quitter Paname c’est toujours bien mais c’est pour mieux y revenir, anxieux pour le taf et de ce qu’on y trouvera après les mesures hasardeuses du gouvernement atavique et la rébellion qui couve chez les défractaires et les défiants. L’été juste pour te faire découvrir en trois jours mon eau bleue du sud bien plus chaude que celle qui défèrle sur les plages normandes ou bretonnes que tu as abandonnées depuis que tes filles sont grandes. Tu m’as emmenée goûter les bières parisiennes, tu m’as offert le concert en argent de Thousand et aussi une bonne baffe méritée pour mon anniversaire de daronne. Tu me fais arpenter l’Est parisien quasimment inconu et la nouvelle piscine magnifique de ton quartier un peu pourri de la Porte de Montreuil. Je t’en veux de TOUT savoir et d’être vieux comme moi. Toi et moi on est presque rien sans les bars de Paris. Si vous les fermez nos appartements seront encore plus exigus et plus moches et on ne saura même pas qui inviter et on n’aura jamais assez de verres si tous nos invités venaient enfin, depuis le temps qu’on ne reçoit plus. Il nous faudra sortir les vinyles et faire de la place sur le canapé taché et faire fi des voisins qui n’aiment plus jamais le bruit depuis que le silence s’est abatttu sur Paris.