Je n’écris pour rien
et personne ne me lit, ici
Ce qui fait de cet espace le lieu idéal où je peux peindre et me relire à l’envie.
A l’heure qu’il est je devrais déjà être couchée à nourrir des forces que je vendrai demain à un contrat qui me ronge
Alors que je voudrais cesser de me briser et être aux pieds des oliviers dont j’attends la récolte, dans le vent et la vue de la mer.
J’attends que cesse l’agonie, que la boite coule, que le fils soit casé, que vienne le futur
Qu’il me reste quelque chose tant que j’aurais des dents.
Je vous lis moi… je guette vos billets.
Je ne trouve nulle part ailleurs cette plume acérée, cette vérité crue, cette poésie, ce regard désenchanté, cabossé et pourtant brûlant de vivre.
En miroir, je vous envie : j’envie votre façon d’écrire, votre manière d’être vivante, de tout mettre sur le tapis, j’envie toutes vos vies.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’être embusquée, de vous observer en tapinois.
Laurence, je suis ravie que vous me lisiez, que vous sachiez me lire et surtout que vous me le disiez de cette si gentille façon. Merci !