Je pensais écrire quelque chose de neuf, mais je reviens toujours à l’enfance, au soleil permanent des vacances, au vent dans les cheveux, aux traces de sel, à la marque du maillot. Il y avait toujours de l’espoir, nous étions immortels, l’important était pour plus tard : on serait, on ferait, on aimerait ainsi, non plutôt comme cela. Les chagrins étaient immenses mais on ne nous en croyait pas encore capables, nous n’en n’avions pas encore mesuré la profondeur, nous n’en avions pas encore tâté de ce gouffre. Puis il fallut donner de plus en plus de preuves de notre maturité et de notre valeur, de nos aptitudes, de nos facultés, de nos performances et de nos compétences. Connais-tu ta leçon ? Es-tu sûre de la savoir ? Je disais oui, je savais que oui mais le soupçon d’ignorance, de lacunes, de paresses, anéantissait mes certitudes, je vacillais dans le…
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