Maintenant que j’ai fait le choix d’un certain égoïsme, de tordre le cou à l’Ange du Foyer, de ne plus enfanter, ni de me nourrir des rêves d’un homme par procuration, me voici face à l’ampleur de ma liberté et de ma responsable solitude. Tout est là pour une suite idéale, où jouissant de n’être pas encore totalement fanée, je peux encore élire et gagner ma vie sans avoir besoin d’aide, sans me vendre à une retraite future, sans spéculer sur l’immobilisation prochaine. Pourtant je me dévaste : ne prends plus mon bras, on ne m’attend pas, et puis je ne suis pas la seule, ni si seule et puis je suis celle, dont tu te passeras.