« J’ai hérité d’une sombre forêt où je me rends rarement. Mais un jour, les morts et les vivants changeront de place. Alors la forêt se mettra en marche. Nous ne sommes pas sans espoir. Les plus grands crimes restent inexpliqués, malgré l’action de toutes les polices. Il y a également, quelque part dans notre vie, un immense amour qui reste inexpliqué. J’ai hérité d’une sombre forêt, mais je vais aujourd’hui dans une autre forêt tout baignée de lumière. Tout ce qui vit, chante, remue, rampe et frétille ! C’est le printemps et l’air est enivrant. Je suis diplômé de l’université de l’oubli et j’ai les mains aussi vides qu’une chemise sur une corde à linge. »
Thomas Tranströmer
Extrait de « Baltiques » 1954-2004
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