Dans ce rêve, mon temps, mon espace vacants. Et que m’envahissent des meutes un peu saoules, jalouses et désinvoltes que je chasse au matin d’un revers de la main. J’ai autre chose à faire que de les recevoir, elles protestent puis s’enfuient sans demander leurs restes. Je m’exalte un peu de me sentir si bien dans ce vide si clair, il me manque peut-être quelques meubles choisis qu’on dirait de famille. J’arpente toutes les pièces, j’y cherche mes chaussures mais les retrouve toujours bien rangées comme avant et puis j’en ai si peu et puis j’en ai des neuves. Comme cela est heureux. J’embrasse le parquet d’échardes, doucement je gratte entre ses lames les miettes sèches des derniers occupants.