Je suis toujours émue à la lecture de ce bouquin de Modiano.
« Une nuit de septembre 1959, avec ma mère et l’un de ses amis, dans un restaurant arabe de la rue des Ecoles, le Koutoubia. Il est tard. Le restaurant est désert. C’est encore l’été. Il fait chaud. La porte est grande ouverte sur la rue. Ces années étranges de mon adolescence, Alger était le prolongement de Paris, et Paris recevait les ondes et les échos d’Alger, comme si le sirocco soufflait sur les arbres des Tuileries en apportant un peu du sable du désert et des plages… A Alger et à Paris, les mêmes Vespa, les mêmes affiches de films, les mêmes chansons dans les juke-box des cafés, les mêmes Dauphine dans les rues. Le même été à Alger que sur les Champs-Elysées. »